FNRS, sa fondation : une initiative du roi Albert Ier
Le 1er octobre 1927. Dans son fameux discours de Seraing prononcé à l’occasion du 110e anniversaire de la Société John Cockerill, le Roi Albert fait un vibrant réquisitoire contre la pénurie des institutions scientifiques : « Le sort des nations qui négligent la science et les savants est marqué pour la décadence. (…) De nos jours, qui n’avance pas recule. » 26 novembre, au Palais des Académies à Bruxelles, les deux universités libres de Louvain et de Bruxelles organisent ensemble une conférence où le Roi précise son appel : « Avant tout, ce sont les vocations scientifiques qu’il faut découvrir et stimuler, les chercheurs qu’il faut retenir, le prestige de la science qu’il faut relever. »
Le 30 novembre, un comité de propagande en faveur du FNRS est créé et placé sous la présidence de Francqui. Le moteur financier en sera le mécène belge Solvay qui fournira le quart du capital initial (25 millions). Viendront s’ajouter les dons de la Société Générale (11 millions), de la Banque Nationale, de la Banque d’Outremer et de la Banque de Bruxelles (chacune 5 millions), puis d’autres participations encore.
Le 28 avril 1928. Le Fonds National de la Recherche Scientifique, le FNRS, est créé par acte notarial et son existence est reconnue par l’arrêté royal du 2 juin 1928. La maison de la rue d’Egmont est présidée par Émile Francqui et dirigée par Jean Willems. Le premier Conseil d’Administration du FNRS se réunit le 27 avril. L’article 1er des statuts reprend la déclaration du programme : « … Le Fonds a pour objet de favoriser la recherche scientifique en Belgique. Il ne professe aucune doctrine philosophique ou politique. Il ne fait entre les savants et les chercheurs aucune distinction en raison de leurs croyances et de leurs opinions, il respecte et sauvegarde l’appartenance de chaque chercheur à sa communauté linguistique.
Depuis lors des bourses de recherches sont distribués à de jeunes chercheurs.